Butembo : ces toilettes publiques des bistrots, un danger sanitaire, mais rien à craindre pour les IST

L’habitude est de plus en plus répandue en ville de Butembo et ses environs, celle d’uriner dans les seaux placés dans les bistrots ou derrière les portes et qui exposent à des infections des voies urinaires.

C’est pourquoi Evariste Mutsunga, expert en santé communautaire interpelle les tenanciers et tenancières des bistrots à protéger la vie de leurs clients et la leur. Mais est ce qu’on doit craindre aussi d’y attraper les Infections sexuellement transmissibles, la réponse dans ce billet.

En ville de Butembo (Nord-Kivu, RDC) dans les avenues du centre-ville comme celles des quartiers, ils sont rares des bistrots qui ont des toilettes adéquates. Le fait est que ce sont tout simplement des boutiques ordinaires qui sont transformées en lieux de consommation d’alcool.

Ainsi beaucoup des tenanciers emménagent seulement un sceau dans un coin, à défaut d’une vraie toilette,  où tous les clients pissent le long des soirées arrosées.

Ce qui s’avère dangereux car, ils ne prennent pas bien soin de ces toilettes de fortune et surtout dangereux pour ceux qui sont chargés de les vider explique Evariste Mutsunga, expert en santé communautaire.

« Ces personnes qui sont chargées de se débarrasser de ces urines sont très exposées, car elles ne sont pas formées en matière de prévention et contrôle des infections. Donc c’est un danger et pour les utilisateurs et pour les propriétaires du bistrot. »

Urinoir d'un bistrot en ville de Butembo.
Urinoir d’un bistrot en ville de Butembo.

Chez l’adulte entre 20 et 50 ans, les infections urinaires sont 50 fois plus fréquentes chez la femme. Chez la femme de cette tranche d’âge, la plupart des manifestations de réaction tissulaire sont la cystite ou la pyélonéphrite. Chez les hommes du même âge, la plupart des infections urinaires sont des urétrites ou des prostatites.

Dans près de 95% des cas, l’infection urinaire est due à des bactéries qui remontent vers la vessie par l’urètre et, en cas de pyélonéphrite aiguë, vont de la vessie au rein par l’uretère. Le reste des infections urinaires sont hématogènes. Une infection systémique peut résulter d’une infection urinaire, en particulier chez les personnes âgées. Environ 6,5% des cas de bactériémies nosocomiales sont attribuables aux infections urinaires explique le manuel des professionnel de la santé.

Par contre, ces toilettes  publiques ne peuvent pas transmettre des Infections Sexuellement Transmissibles, IST. Les bactéries et les virus responsables des IST ne vivent pas en dehors des tissus humains. Ces derniers sont humides et chauds, ce qui donne aux bactéries le bon environnement pour vivre et se développer rajoute  une étude scientifique.

Hervé Mukulu

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