Il est possible de produire du café en qualité et en quantité sans recourir aux engrais chimiques et aux pesticides. C’est l’avis du Chef de Travaux Galilée Musavandalo qui mène ses recherches sur la transition écologique dans la production biologique du café.
Le chercheur, enseignant en faculté des sciences agronomiques à l’UCG encourage les caféiculteurs à recourir aux alternatives aux pesticides et aux engrais chimiques. Ceci pour garantir la pérennité de la culture du café. Selon le CT Galilée, certaines plantes ont des vertus des pesticides notamment le piment, les feuilles de tabac et une plante de la région communément appelé Kyatsinge en kinande. Le chercheur recommande ainsi l’utilisation des produits bios et lutter contre les produits chimiques.
« Dans une production biologique on devrait miser sur la lutte phytosanitaire d’origine biologique en utilisant ces plantes qui ont des vertus qui sont déjà prouvées. Et dans notre région, nous avons des fabrications qui se font à base de piment, à base des feuilles de tabac, il y a aussi d’autres plantes qu’on a aussi déjà expérimenté sur d’autres cultures notamment l’ortie qui est une plante qui a des vertus fongicides mais aussi insecticides », explique le chercheur.
L’enseignant recommande plusieurs autres techniques notamment la culture des plantes de couverture comme le haricot et le soja, faire le paillage du champ pour prévenir les érosions, l’agroforesterie c’est-à-dire, associer le café avec les arbres à l’intervalle d’à peu près 10 mètres comme le Grevillea et le « mikohwa ». Enfin pour valoriser les exploitations de café, le chercheur recommande aux caféiculteurs de tailler régulièrement le café pour favoriser son exploitation régulière et accroître sa productivité.
Le CT Galilée a tenu ces propos à l’occasion de la célébration le 1er Octobre de la journée mondiale du café. En ville de Butembo, la société de microfinance TID en collaboration avec la coopérative agricole Kawa Kabuya ont organisé une séance d’échange autour du café avec les acteurs du secteur.
Georges Kisando Sokomeka.