RDC-Mines : les communautés locales, toujours oubliées dans l’exploitation minière (AMI, Lubumbashi)

« Les communautés locales, foncièrement agricoles, ne bénéficient pas des réparations des dommages causés et elles ne sont pas, pour la plupart de cas, associés aux études d’impact environnemental et social. Il a, ainsi noté, la nécessité de protéger légalement nos villages par l’octroi de la personnalité juridique afin de ne plus perdre notre patrimoine historique et identitaire. Les mines s’épuiseront un jour, quel compte rendu ferons-nous aux ancêtres et aux générations futures », tel est le rappel fait par  le Chef de la Chefferie Kaponda, représentant des autochtones du Haut-Katanga lors de la la 6ème édition de Alternative Mining Indaba (AMI) de la République Démocratique du Congo (RDC) ;

  Cet évènement organisée par  la Southern Africa Resource Watch (SARW) du 12 au 13 octobre 2022 à Pullman Hôtel Grand Karavia de Lubumbashi, en partenariat avec GIZ et Norwegian Church Aid (NCA), en collaboration avec le Gouvernement provincial du Haut-Katanga,

Sous le  thème « Gestion des impacts environnementaux de l’exploitation minière dans le contexte de la lutte contre le changement climatique », Dr Claude Kabemba, Directeur Exécutif de SARW, a circonscrit le contexte de ce salon de réflexion et d’échange des idées entre acteurs du secteur minier, « pour répondre au besoin de la promotion de la transparence et de la recevabilité dans le secteur sous examen. Au-delà des questions au quotidien du secteur, la nouvelle approche doit avoir une dimension holistique qui intègre l’aspect éthique et la transition énergétique en vue de tirer bénéfice du passage d’une économie à forte intensité de carbone à une économie zéro carbone », souligne le compte rendu final.

Monsieur Le Ministre Provincial de la Santé, représentant de Son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province du Haut Katanga, Mr Jacques Kyabula Katwe, a souligné que  le Gouvernement provincial est bien engagé à accompagner les communautés dans le processus d’obtention des réparations pour les dommages subis tout en offrant aux sociétés minières un bon climat des affaires.

Concernant le thème principal, considérant qu’il n’y a pas d’exploitation à zéro pollution, les entreprises doivent développer des politiques justes, ambitieuses conformes aux instruments juridiques internationaux et à l’ordre juridique congolais en la matière ayant une attention sur la réduction des EGS.

Dans la Gibecière des recommandations, il est noté :

  Intégrer les aspects de lutte contre le changement climatiques dans les textes législatifs et réglementaires en vigueur du secteur minier principalement et actualiser le contenu des EIES assortie des PGES

  Mettre en place un cadre multi acteurs dans le processus de la transition énergétique et de lutte contre le changement climatique.

  Conduire des études sur la quantité des émissions de gaz à effet de serre dans chaque secteur extractif pour alimenter les politiques de lutte contre le changement climatique au niveau national

  Veiller au respect des droits humains dans le processus de la transition énergétique notamment dans la stricte observation des instruments juridiques y relatifs

  Mobiliser des fonds à l’interne comme à l’externe de financement des activités liées à la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique notamment par la lutte contre la corruption et attirer les fonds verts.

      Elaborer et/ou vulgariser la vision nationale sur la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, dans le secteur minier notamment.

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