L’arrivée de l’énergie hydroélectrique a boosté l’entreprenariat des jeunes en ville de Butembo et ses environs mais pas que. Les coupures intempestives du courant causent d’énormes pertes à ces start-up des jeunes. C’est le sort que subit le cabinet agricole Agro-flotte. Ces jeunes ingénieurs ont investi dans la reproduction artificielle du poisson clarias pour permettre aux pisciculteurs d’avoir des alevins facilement mais le courant et les fiscs ne sont pas de leurs côtés.
Agro-flot un jeune cabinet d’ingénieurs agronomes qui a pour but de participer à l’essor économique de la région en rendant disponibles des matières premières de l’élevage comme la provende et les alevins. Dans cette dernière entreprise, celle de la reproduction artificielle des clarias, la stabilité de l’énergie est nécessaire pour maintenir les alevins dans une température qui leur permet de rester vivants. Ce qui est désormais possible avec le courant ENK. Malheureusement l’instabilité de cette dernière cause d’énormes torts, se plaint Ingénieur Amani Kavunga, cadre de ce cabinet.
« Nous sommes en train de faire la reproduction artificielle du Clarias, un poisson qui a beaucoup d’exigence par rapport à sa reproduction surtout en captivité. Pour garantir que les pisciculteurs en auront, il nous faut en produire artificiellement. Ce qui exige certaines conditions comme le courant disponible. Nous avons connu une sérieuse mortalité de nos larves de clarias suite à une coupure du courant. », déplore Ingénieur Amani Kavunga, zootechnicien formé à l’Université Catholique du Graben.
Ces jeunes entreprises sans financement n’ont nulle part où se plaindre car les lois du pays protègent l’entreprise Energie du Nord-Kivu. Plus encore, elles n’ont aucun allègement fiscal déplore l’ingénieur Ingénieur Amani Kavunga.
« J’ai été un moment au bureau de ENK. J’ai compris qu’ils sont protégés par des lois instituées par notre nation. Je peux encore y rentrer mais je sais que ça sera sans effet. Voilà la difficulté, nous investissons dans les recherches pour le bien de la nation. Curieusement, quand nous produisons, il y a aussi des taxes qui nous viennent de partout en plus de ces pertes de ENK sans réparations et nous n’avons pas de financement. Ce sont nos propres moyens. »
Le bureau d’Agro-flot est situé au quartier Matanda, entrée de l’hôpital Matanda où se trouvent plusieurs produits à dispositions des éleveurs.
Hervé MUKULU