Les obstructions tubaires et les maladies ovariennes à la base de l’infertilité chez la femme à Butembo. C’est la conclusion d’une étude scientifique publiée le 14 décembre 2023 dans la prestigieuse revue médicale Pan African Medical Journal.
Dr Dieumerci Kaseso, le principal de 7 auteurs nous résume cet article dans la chronique santé du jour de Hervé Mukulu.
Cette étude porte sur 1024 patientes consultant pour infertilité à Butembo et ayant bénéficié d’une échographie ou d’une hystérosalpingographie, deux examens complémentaires d’imagerie médicale qui montrent l’état de l’appareil reproducteur de la femme, explique Dr Dieumerci Kaseso, ressortissant de l’Université Catholique du Graben.
Dans un entretien ce vendredi 19 janvier avec La Voix de l’UCG, il montre les raisons majeures de cette infertilité.
« Nous avons trouvé une proportion de 53.9% de cas d’obstructions tubaires chez les femmes consultant pour infertilité et bénéficiant d’une hystérosalpingographie et 10% environ des maladies des ovaires micropolykystiques après investigation par échographie. D’autres causes retrouvées étaient des myomes utérins, d’hypoplasie ou hypo développement de l’utérus ou de dysplasie endométriale.
Les trompes utérines peuvent être bouchées à la suite des infections à répétition. Et c’est le cas le plus fréquent dans 9 cas sur 10. Des complications d’une chirurgie passée mal conduite intéressant le petit bassin, ça peut être une appendicite, ablation d’un kyste, un accouchement compliqué pouvant aboutir à une fermeture accidentelle des trompes ou des adhérences expliquant l’obstruction des trompes. Il peut s’agir aussi de cause aussi génétique rares.
En ce qui concerne le syndrome des ovaires polykystiques, c’est dû à une perturbation des hormones de la femme amenant les ovaires à avoir beaucoup de petits kystes et sont ainsi incapables de produire l’œuf féminin ou de réaliser l’ovulation.
Docteur Kaseso recommande d’éviter le mauvais traitement des infections sexuellement transmissibles et d’éviter des interventions chirurgicales à répétition chez la femme ou la jeune fille (pour kyste, appendicite le plus souvent) sans s’être rassuré de la qualité des soins et de la nécessité confirmée par un spécialiste.
Par ailleurs, pour les ovaires polykystiques, il recommande d’éviter l’usage abusif des contraceptifs hormonaux perturbant la stabilité des hormones chez la femme et de maintenir une alimentation saine et pratiquer l’exercice physique. Retrouvez l’article complet ici https://www.panafrican-med-journal.com/content/article/46/105/full/
Hervé Mukulu