Une femme a accouché des quadruplets aux Cliniques universitaires du Graben à Butembo au Nord-Kivu. Malheureusement, le constat à la naissance a été qu’un des bébés était décédé dans le sein de la maman et cela n’avait pas perturbé l’évolution normale des trois restants jusqu’à leur naissance. La mère et ses trois autres enfants se portent très bien, assure Dr Justine Vuma, médecin gynécologue aux Cliniques universitaires du Graben. Elle salue le travail du personnel soignant qui a assuré le suivi de cette femme pendant sa grossesse et son accouchement.
Cette femme qui a préféré restée anonyme a réalisé tardivement sa première échographie soit à environ 7 mois, explique Dr Justine Vuma.
« Normalement, on recommande qu’on puisse faire l’échographie avant quatre mois. A cette période le diagnostic pouvait être posé aisément. Elle nous est arrivée à sept mois presque. C’est à ce moment-là qu’on a fait la première échographie et ce n’est plus une période recommandée pour poser avec certitude le diagnostic d’une grossesse multiple. On avait constaté qu’il y avait deux fœtus. Nous, on prenait ça pour une grossesse gémellaire. Et la surprise, pendant l’intervention, on a vu que c’était quatre. Et heureusement, nous avons du personnel disponible et formé. Raison pour laquelle pendant les formations j’insiste que pour un accouchement sécurisé il faut la présence de trois personnes dans la salle d’accouchement. Et c’est en vertu de ce principe que nous avons pu bien prendre en charge ces trois enfants et constater que le quatrième était déjà décédé, peut-être que ça faisait même un mois »
Les trois enfants sont tous en bonne santé, assure le médecin qui précise qu’ils ne sont suivis au service de néonatologie que seulement pour l’alimentation.
Leur mère, qui se porte aussi bien, était à son tout premier accouchement pour une deuxième grossesse, parce qu’elle avait fait un avortement lors de la première.
A la naissance du triplet, son sentiment était partagé entre la joie de voir ses trois enfants et la peur de l’inconnu quant à leur élevage. Cela implique un supplément des layettes, du lait maternel suffisant à défaut un complément en lait artificiel, une bonne alimentation pour la mère, mais aussi la présence de deux ou trois berceuses.
Jackson Sivulyamwenge