Beni : des cas de paludisme en hausse en zone de santé de Mabalako

De nombreux cas de paludisme sont signalés en zone de santé de Mabalako située en chefferie des Baswgha-Madiwe en territoire de Beni au Nord-Kivu. Cette montée est due aux mouvements de déplacement permanent des populations et à l’insalubrité domiciliaire. C’est ce que révèle le docteur Ezéchiel Tsongo Katsomya médecin chef de zone. Toutefois, le gouvernement congolais, à travers le ministère de la santé publique, renforce déjà cette entité sanitaire en intrant médicaux.   

Bien que paludique, la zone de santé de Mabalako atteint un taux élevé de cas de paludisme. Contrairement à la fois passée, plus de cinq cas graves du paludisme sont enregistrés chaque deux jours dans les structures sanitaires, hormis ceux non déclarés dans la communauté. Le docteur Ezéchiel Tsongo Katsomya médecin chef de zone, énumère les facteurs qui concourent à cette situation.

« Des mouvements, des déplacements permanents des populations, l’absence de l’hygiène sont des principaux facteurs à la base de la hausse des cas du paludisme dans la région. Les flaques d’eaux sales sont visibles dans de nombreuses parcelles, des mauvaises herbes poussent çà et là. Cela favorise davantage les risques, explique-t-il.   Pour y faire face, le gouvernement congolais, par le biais de son ministère de la Santé publique, appuie la zone de santé de Mabalako en intra antipaludéens.

« Le gouvernement congolais et d’autres partenaires humanitaires nous appuient déjà. Qu’en cela ne tienne, la population doit observer les règles d’hygiènes pour stopper cette crise sanitaire qui veut s’emparer de la zone de santé de Mabalako » exhorte-t-il.                                                  

Ces mouvements de déplacement de la population cités parmi les causes à la base s’expliquent par l’insécurité grandissante dans la région, mais aussi, par l’intensité des activités champêtres.

En 2024, la République démocratique du Congo (RDC) a enregistré 29 123 262 cas de paludisme, dont 21 695 décès. Les enfants de moins de 5 ans ont été particulièrement touchés, représentant 47,7 % des cas (environ 13,9 millions) et 69 % des décès (environ 15 091).

La RDC se classe au deuxième rang mondial pour le nombre de cas (12,6 %) et de décès (11,3 %) liés au paludisme, juste après le Nigeria .

Dans certaines provinces, la situation est particulièrement préoccupante. Par exemple, au Sud-Ubangi, plus de 1,5 million de cas et 675 décès ont été enregistrés en 2024.

Elisha Kindy

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