Butembo : la réserve de la Mususa, un patrimoine forestier au service des chercheurs de l’UCG et d’ailleurs

La réserve de la Mususa appartenant à l’Institut Technique Agricole et Vétérinaire (ITAV/Butembo), qui se situe à cheval entre la ville de Butembo et le territoire de Lubero, représente un laboratoire naturel exceptionnel pour les chercheurs issus des différentes facultés de l’Université Catholique du Graben. S’étendant sur environ 40 hectares, cette forêt constitue un écosystème assez riche et diversifié. Elle abrite une biodiversité remarquable avec près de 60 espèces d’arbres déjà identifiées, plusieurs herbacées et quelques espèces animales.

Les espèces végétales présentes dans la réserve sont dotées de multiples vertus, tant pour la préservation de l’écosystème que pour la santé humaine. Selon le Chef de Travaux Mbusa Wasukundi Sorel, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences Agronomiques, ces plantes jouent un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité.  Elle  offre également  des potentialités en matière de médecine traditionnelle et de phytothérapie. Le Chef de travaux Sorel Wasukundi a dirigé une équipe conjointe d’étudiants en Facultés  Sciences pharmaceutiques et Agronomiques dans le cadre des travaux pratiques du cours de Systématique des plantes, consistant à initier les étudiants a l’identification botanique des plantes dans cette merveille forestière qui a subsisté plein milieu fortement urbanisée.

« Ici, on trouve des espèces typiques de la forêt afro-montagnarde, c’est-à-dire la forêt africaine des montagnes. Je peux citer des espèces comme Syzigium guineense, que l’on appelle dans la langue vernaculaire Mutusu. Il y a l’espèce Macaranga neomildbraediana, que nous appelons dans notre langue maternelle Muhunga. Il y a aussi l’espèce Piptadeniastrum africanum, que nous appelons Mukundusevere dans la langue vernaculaire. Il y a de nombreuses autres espèces, mais je ne pourrais pas toutes les citer ici. Ces espèces ont déjà été identifiées par les chercheurs de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UCG, qui, d’ailleurs, préparent un article scientifique à ce sujet. Environ soixante espèces ont été recensées dans cette réserve. Cependant, cela ne représente pas toutes les espèces de la forêt qui existaient dans la région »

Sorel Wasukundi salue  l’appropriation de cette réserve par les communautés riveraines. Selon lui, les riverains ont pris conscience de la valeur écologique et économique de cette réserve. La preuve est que cette dernière a subsiste depuis des années. En conséquence, les menaces pesant sur ce patrimoine naturel ont considérablement diminué ces dernières années. Ce qui témoigne d’un engagement collectif vers la protection de cet écosystème fragile.

Georges Kisando Sokomeka

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