Dans les villes congolaises, le charbon de bois reste la principale source d’énergie pour la cuisson des repas. Toutefois, en milieu rural, d’autres sources d’énergie sont également utilisées pour cette activité essentielle. Quelle est la répartition des ménages en RDC qui utilisent l’électricité, le gaz méthane, le bois de chauffe ou le charbon de bois pour cuisiner ? Une étude récemment publiée en février 2025 fournit des éclaircissements sur cette question.

Bien que la préparation des repas soit une activité centrale dans les foyers congolais, certains ménages ne préparent aucun repas. En effet, 1,2 % des ménages urbains et 1,5 % des ménages ruraux déclarent ne pas cuisiner, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC III 2023-2024) réalisée par l’Institut National de la Statistique et l’École de Santé Publique de Kinshasa, en partenariat avec The DHS Program ICF de Rockville, Maryland, aux États-Unis.

Dans les centres urbains, 70,1 % des ménages utilisent principalement le charbon de bois pour la cuisson, tandis que 83,5 % se servent du bois de chauffe. En revanche, seulement 2,3 % des ménages ont recours à une cuisinière électrique et 0,2 % utilisent le gaz naturel.

L’usage intensif du bois pour la cuisson contribue directement à la déforestation en RDC, qui est estimée entre 0,2 % et 0,3 % par an au cours des deux dernières décennies, un taux relativement faible comparé à la moyenne mondiale de 0,6 % durant la même période.

La RDC, étant l’un des plus grands réservoirs de carbone de la planète, joue un rôle crucial dans la régulation du climat mondial. 

Pour réduire encore cette déforestation, des efforts sont déployés pour promouvoir l’utilisation de foyers améliorés et de charbons de bois économiques. Toutefois, l’idéal reste de garantir un meilleur accès à l’électricité, ce qui permettrait de limiter l’utilisation de ces ressources naturelles pour la cuisson.

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Hervé Mukulu