Des femmes déplacées, des jeunes filles, des jeunes garçons et des femmes enceintes ont relevé les obstacles aux droits à la santé sexuelle et reproductive lors d’un atelier de réflexion organisé le samedi 3 février 2024 à Butembo. L’atelier visait à analyser la situation des droits à la santé sexuelle et reproductive dans la zone de santé de Butembo. Il a été organisé à l’initiative du consortium de trois organisations CFJ, PSPSI et PPSSP.
Les participants ont constaté que les droits d’accès aux services de santé sexuelle, à l’information sexuelle, à la confidentialité et à la dignité sont méconnus et, par conséquent, ne sont pas respectés. Selon une jeune participante, « les défis sont énormes en Afrique, aucun parent n’ose parler du développement des organes de sa fille ou de son fils, c’est encore un tabou pour de nombreux parents. » Un autre participant a souligné que « la coutume nous limite également dans le respect de nos droits; par exemple, dans nos foyers, une femme qui souhaite utiliser une méthode contraceptive sans le consentement de son mari rencontre encore des problèmes. »
Tous ces obstacles relevés feront ensuite l’objet d’un document de plaidoyer, annonce Gentille Mageni, coordonnatrice du projet, précisant que c’est le quatrième de la série d’ateliers organisés dans le cadre du projet d’analyse de la situation des droits à la santé sexuelle et reproductive.
« Ils ont vraiment relevé beaucoup d’obstacles qui, à l’issue de cette série d’ateliers que nous clôturons aujourd’hui, seront couchés dans un document de plaidoyer que le Collectif des femmes journalistes va élaborer et qui sera ensuite remis entre les mains des autorités pour pallier tant soit peu à ces obstacles afin d’avoir des solutions », assure-t-elle.
Le projet d’analyse de la situation des droits à la santé sexuelle et reproductive est mis en œuvre dans les zones de santé de Butembo, Beni et Vuhovi au Nord-Kivu. Il est exécuté par le consortium de trois organisations : le Collectif des femmes journalistes (CFJ), l’ONG Femmes Engagées pour la Promotion de la Santé Intégrale (FEPSI) et le Programme de Promotion des Soins de Santé Primaire (PPSSP), avec le financement de FARMAMUNDI.
Jackson SIVULYAMWENGE