Le rôle de la chauve-souris dans la transmission des maladies à l’homme est déjà prouvé. Ce qui explique que depuis la dixième épidémie d’Ebola en 2018, la consommation de ces animaux a sensiblement diminué dans la région. Deux nouvelles épidémies d’Ebola sont survenues dans la région, la 12e et 15e en cours depuis 23 Août. Le Docteur Réginald Saliboko plaide pour un programme de surveillance de certains animaux considérés comme des réservoirs des certaines maladies. Parmi lesquels la chauve-souris que le monde célèbre chaque 27 Août.
Les chauves-souris sont les uniques mammifères qui sont dotés de la capacité de voler. Elles sont environs 1400 espèces. Avant l’épidémie d’Ebola de 2018, des restaurants de fortune commençaient à se développer autour des concessions où l’on trouve les chauves-souris à Butembo comme à Beni. Et depuis, tout a disparu. La cause, le rôle d’hôte parénétique pour plusieurs virus, bactéries, parasites et autres agents pathogènes que joue cet animal explique Docteur Reginald Saliboko, Chef de Travaux en faculté de médecine vétérinaire à l’Université Catholique du Graben.
« Les virus tel que le virus d’Ebola et plusieurs autres ont déjà été isolés chez la chauve-souris de sorte que les scientifiques essayent de préciser le rôle exact de la chauve-souris dans la transmission des maladies. Est-ce qu’elle est réservoir, hôte parénétique ? Les études continuent. Maintenant, pour notre cas, la résurgence d’Ebola démontre que sans doute il y aurait un réservoir méconnu. »
Aujourd’hui qu’ Ebola revienne deux fois en plus dans la même région, il serait temps de mener des études spécifiques suggère Dr Saliboko qui est aussi directeur du Laboratoire Vétérinaire de Butembo.
« Il est temps de mener une étude scientifique dans l’objectif de surveiller le virus Ebola chez les animaux sauvages de la région. Sans doute, la chauve-souris, nous vivrons avec. On ne peut pas l’éradiquer. Ce qui est important est de mener des études dans le cadre de comprendre davantage le rôle que jouerait la chauve-souris dans la survenue des maladies qui touchent l’homme. »
Les chauves-souris n’ont pas qu’un rôle négatif, il intervient à maintenir l’équilibre de l’écosystème de par leurs régimes alimentaires. Il y en a des insectivores, qui régulent ainsi ce règne, mais aussi des frugivores qui participent à la dissémination des semences.
Hervé Mukulu