Le commerce illégal de l’ivoire menace la population d’hippopotames en Ouganda et en RDC

Par John Dibaba et Jonas Kiriko

L’hippopotame des Grands Lacs d’Afrique est au bord de l’extinction. Le nombre d’hippopotames diminue considérablement dans le lac Albert, dans le parc national de Murchison Falls dans le nord de l’Ouganda, et dans le parc national des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo.

Au cours des deux dernières décennies, l’habitat de l’hippopotame a connu une réduction de 95 % de sa population, faisant de lui l’un des animaux en danger en Afrique. En 2022, le Parc national des Virunga avait 1300 individus d’hippopotames, soit une réduction de 95 % par rapport au nombre enregistré en 1970. Le Murchison Falls, dans le nord de l’Ouganda, est également aux prises avec le même défi avec moins de 300 hippopotames restants, selon l’Uganda Wildlife Authority.

On ne sait pas combien il reste d’hippopotames à travers l’Afrique. Mais au cours des dernières décennies, cet animal qui jadis était classé de plus dangereux du continent après le lion, plus dangereux que les éléphants et les buffles du Cap, est devenu de plus en plus menacé par la chasse.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui surveille l’état de conservation des espèces, classe les hippopotames comme vulnérables en raison des menaces de trafic illégal et non réglementé de leurs dents, de la demande pour leur viande et de la perte d’habitat. En 2016, dans sa dernière évaluation publiée sur les hippopotames, l’UICN estimait leur nombre à l’échelle du continent entre 115 000 et 130 000. Depuis lors, des milliers d’individus ont été légalement et illégalement tués pour les marchés nationaux et internationaux.

Autour de Murchison Falls, la communauté locale, influencée par les trafiquants internationaux, constitue une grande menace à la population d’hippopotames, selon Scovia Acan, un résident du centre commercial d’Olwiyo, dans le district de Nwoyo en Ouganda.

“Il est très regrettable que les membres de la communauté qui sont censés protéger ces précieux animaux soient ceux qui sont utilisés pour les tuer”, a déclaré Acan. Mais les bénéfices ne sont pas équitablement répartis, selon cet habitant, qui affirme que les trafiquants mettent la vie de ces braconniers en danger, auprès de qui les dents d’hippopotame sont achetées à un maigre prix de moins de 10 dollars le kilogramme.

Un ancien braconnier, qui vit dans la municipalité de Pakwach depuis plus de 30 ans, a déclaré que, comme l’ivoire d’éléphant, les dents et les défenses d’hippopotame sont souvent utilisées pour les sculptures décoratives sur les marchés asiatiques et européens. Ils sont moins chers et plus faciles à obtenir que l’ivoire.

“C’est pourquoi les trafiquants préfèrent désormais vendre des dents d’hippopotame plutôt que de l’ivoire d’éléphant, qui est relativement cher”, a révélé l’informateur, qui préfère garder l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet.

Une dent d’hippopotame transformée en objet d’art

Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), les hippopotames du parc national des Virunga, dans l’est de la RDC, seraient les plus chassés pour leur précieux ivoire en Afrique de l’Est. Sur plus de 29 000 hippopotames enregistrés en 1970, moins de 1 300 sont signalés restants en 2022, selon le Parc National Des Virunga .

Le sort des quelques hippopotames restants dans les Virunga n’est pas non plus assuré, compte tenu de la présence de miliciens armés autour des rivières et du lac Edouard qui servent d’habitat à ces grands mammifères. Ces animaux géants aquatiques et terrestres sont braconnés pour leur viande et l’ivoire contenu dans leurs dents.

Dans la pêcherie de Kyavinyonge, dans la province du Nord-Kivu, au nord du lac Edouard, qui chevauche la RDC et l’Ouganda, il était autrefois inhabituel de trouver une petite famille d’hippopotames d’environ 10 individus, mais c’est désormais possible.

C’est aussi le cas près de la source de la rivière Semliki qui n’est pas loin du site touristique d’Ishango. Ce dernier sert également de base à une unité de gardes du parc des Vurunga.

“Les hippopotames ont tendance à se rapprocher des humains où ils trouvent l’assurance de la sécurité. Regardez d’où nous venons (Kyavinyonge), ces animaux passent leurs journées non loin du site de débarquement à côté des humains. Ici, ils sont protégés par des écogardes», a déclaré Jackson Mumbere, un pêcheur de la pêcherie de Kyavinyonge.

Stéphane Paluku, un habitant de Kyavinyonge, a déclaré qu’il se souvenait des hippopotames en grand nombre dans les années 1970 sur les rives du lac Édouard, qui ont depuis diminué.

“Personne ne pouvait s’aventurer seul autour du lac, craignant d’être tué par ces animaux. Les incidents impliquant des hippopotames tuant des gens étaient si courants. À cette époque, nous avions peur des hippopotames, alors qu’aujourd’hui, ce sont eux qui ont peur de nous »,ironise Paluku.

Incidence des hippopotames sur la pêche

Les hippopotames influencent les réseaux trophiques d’eau douce et peuvent avoir un impact positif sur le rendement de la pêche, selon une recherche de 2010 sur le statut des hippopotames dans le parc national des Virunga, effectuée par Deo Kujirakwinja.

“Même si aucune étude n’a été menée sur la contribution des hippopotames à la productivité de la pêche, ils importent des nutriments (urine et excréments) dans les systèmes aquatiques, favorisant la croissance du phytoplancton et améliorant la productivité du système”, a affirmé Kujirakwinja.

Il ajoute que ” Les activités de pâturage des hippopotames modifient les écosystèmes environnants (végétation, lit de rivière et plages), les rendant bénéfiques à d’autres espèces comme les phacochères, les potamochères qui profitent des pelouses créées par le pâturage ainsi que plus 14 espèces d’oiseaux qui se nourrissent autour et sur des hippopotames”.

La présence des hippopotames profite également au tourisme. Selon Neema Nginga, responsable du service de tourisme dans la pêcherie de Kyavinyonge, l’hippopotame au bord du lac Edouard fait partie des espèces les plus visitées par les touristes.

« Sur des centaines de visiteurs que nous enregistrons chaque année, nombreux préfèrent visiter les hippopotames, en plus de nos plages qui sont tellement attractives. C’est donc un vecteur important du tourisme dans notre entité. C’est est aussi important pour l’économie locale car le petit commerçant, les guides touristiques ainsi que nos maisons de passage profitent du tourisme généré par nos hippopotames », a-t-elle déclaré.

Selon Pascal Mbusa Muko, directeur de la coopérative des pêcheries des Virunga (COOPEVI), malgré la chute drastique de la population d’hippopotames depuis les années 1970, les effectifs ont recommencé à se reconstituer. Cela est dû à une initiative de sensibilisation mise en place par la coopérative de pêcheurs avec le soutien du parc national des Virunga, dont le lac Edouard fait partie. Cela comprenait la création d’une radio sur laquelle ils diffusaient des reportages, des ateliers de sensibilisation, ainsi que des forums d’expression populaire.

Selon Pascal, la campagne de communication visait à montrer aux communautés environnantes les avantages que l’on peut tirer de la préservation des espèces, comme la fertilité du lac, l’augmentation de l’emploi des jeunes dans le tourisme et d’autres avantages pour toute l’humanité.

Pascal Muko affirme que puisque les familles rétablissent, il y a aussi un changement positif dans la productivité des poissons du lac Édouard, et c’est un bon signe pour l’avenir.

Cependant en 2019, le nombre d’hippopotames a recommencé à baisser en raison de l’activisme des groupes armés, qui n’a pas permis aux gardes du parc de mener correctement leurs activités. Actuellement, la population d’hippopotames est d’environ 1 300 animaux en attendant un décompte qui aura lieu à la fin de l’année. Il s’agit donc d’une estimation selon le parc, car le décompte réel n’a pas été possible.

Cependant, en raison de la violence armée continue, les gardes du parc ne peuvent toujours pas mener leurs activités normalement dans le parc.

Arrestations de trafiquants

En février, juin et juillet 2021, des arrestations de trafiquants d’ivoire ont été menées à Butembo, l’une des trois principales villes de la province du Nord-Kivu en RDC. Ce grand centre commercial est situé à proximité du parc national des Virunga, près du lac Edouard.

Selon la police rapportée par Mongabay, les suspects étaient en possession d’environ 30 kilogrammes d’ivoire d’hippopotame et de deux peaux de léopard. Les personnes arrêtées s’apprêtaient à traverser la frontière orientale vers l’Ouganda, où elles voulaient vendre les produits de la faune faisant l’objet du trafic. C’était la troisième arrestation des trafiquants d’espèces sauvages en moins d’un an à Butembo.

Fin 2021, dans la même ville, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) en collaboration avec la police a réussi à arrêter le chef de milice Jackson Muhukambuto. Lui et ses miliciens étaient actifs dans les territoires de Lubero et Rutshuru au Nord-Kivu (RDC). Ils étaient accusés d’avoir tué 19 agents du Parc national des Virunga, ainsi que de nombreux civils et membres des forces de sécurité lors des différentes opérations de trafic d’espèces sauvages, principalement de l’ivoire.

La loi congolaise punit sévèrement le braconnage des espèces sauvages protégées, selon Valérie Lumande, procureur de la République près le tribunal des grandes instances de Butembo.

Les parties du corps d’hippopotames peuvent toujours être légalement commercialisées en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES), bien que la plupart des pays n’offrent des permis que pour l’ivoire d’hippopotame acquis à partir de carcasses. C’est l’une des raisons probable de la poursuite du commerce clandestin, car les trafiquants demandent des permis sous prétexte d’avoir acquis les défenses des carcasses.

Entre 2002 et 2022, plus de 84 000 dents d’hippopotame et 2 500 peaux d’hippopotame ont été exportées d’Ouganda, selon la base de données sur le commerce CITES . De son côté un rapport de TRAFFIC indique que l’Ouganda était le premier pays à exporter des produits d’hippopotame, contribuant à 40% du commerce mondial entre 2009 et 2018.

Cependant, les exportations suivies par la CITES ont lentement diminué au fil des ans.

Dataviz : Exportation de produits Hippo depuis l’Ouganda, 2002-2022

Entre 2009 et 2018, l’Union européenne (UE) était l’un des plus gros importateurs d’ivoire d’hippopotame, principalement en Allemagne, en Espagne, en France, en Autriche et au Danemark, selon le rapport TRAFFIC .

Les données obtenues de la CITES montrent qu’entre 2002 et 2022, Hong Kong a déclaré avoir importé près de 90 % de l’ivoire d’hippopotame en provenance de l’Ouganda. Il s’agit d’environ 75 000 dents.

Les sculptures de dents d’hippopotame sont plus prisées en Asie parce qu’elles sont généralement moins chères que l’ivoire d’éléphant.

L’Ouganda est historiquement connu comme une plaque tournante du commerce de la faune et de ses produits en Afrique de l’Est, selon la Wildlife Conservation Society, en raison de la porosité des frontières du pays, des sanctions légères et de la capacité limitée à lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Cependant, le pays déploie des efforts considérables en matière d’application de la loi. Pour preuve, en octobre 2022, le tribunal ougandais des normes, des services publics et de la faune a condamné à la perpétuité un dénommé Pascal Ochiba pour possession illégale de produits de la faune.

Entre 2018 et 2021, InfoNile et Oxpeckers Investigative Environmental Journalism ont suivi 28 cas de crimes contre les espèces sauvages en Ouganda. Il s’agit des cas de braconnage illégal de viande ou de dents d’hippopotame, et qui sont accessible sur la carte # WildEye Eastern Africa . La plupart des braconniers impliqués ont été arrêtés dans l’ouest et le nord de l’Ouganda.

Alors que la plupart des affaires étaient toujours devant les tribunaux ou les verdicts étaient tombés, les peines infligées allaient d’amendes allant de 500 000 à 3 millions de shillings ougandais (environ 130 $ à 800 $ US) ou entre 16 mois à 5 ans de prison ferme.

La nouvelle loi ougandaise de 2019 sur la faune a remplacé celle de 1996, qui, selon les écologistes, était faible car elle fixait une peine de prison maximale de seulement sept ans pour le braconnage et le trafic d’espèces sauvages. Désormais, les condamnés risquent une amende maximale de 20 milliards de shillings ougandais (5,4 millions de dollars américains) et une peine d’emprisonnement à perpétuité, ou les deux pour braconnage. De nombreux défenseurs de l’environnement considèrent la nouvelle loi comme un pas en avant pour conserver les espèces menacées en imposant des sanctions plus sévères afin de décourager le braconnage et le trafic de produits fauniques.

En RDC, la loi classe l’hippopotame parmi les espèces totalement protégées. Concernant le trafic, l’Institut congolais pour la conservation de la nature a formé à plusieurs reprises des agents de services de la migration et des douanes pour lutter contre la contrebande transfrontalière. En mars 2023, 30 rangers du Parc national des Virunga ont prêté serment devant le procureur de la République comme officiers de police judiciaire, ce qui leur donne le pouvoir d’enquêter sur les affaires relatives au trafic d’espèces sauvages, notamment d’hippopotames.

Itinéraires de trafic

Dans notre enquête, nous avons découvert un passage qui sert de corridor écologique entre le parc national des Virunga, à l’est de la RDC et le parc national Queen Elizabeth, à l’ouest de l’Ouganda. Ce corridor, communément appelé Kibumu , est situé entre la cité congolaise de Kasindi-Lubiriha et la pêcherie illégale de Kasindi-port. Ce couloir est devenu une piste poreuse utilisée par les trafiquants d’ivoire qui l’empruntent pour accéder à la pêcherie de Kayanjadu côté ougandais.

« Les braconniers et autres trafiquant s’en servent sans passer par les grandes agglomérations ou les postes frontaliers pour éviter de se faire prendre par les services douaniers », a témoigné sous anonymat un ancien garde de parc. 

Il a ajouté que les trafiquants l’utilisent de jour comme de nuit. Une fois à Kayanja, en Ouganda, les trafiquants congolais contactent ensuite leurs homologues ougandais qui maîtrisent la géographie ougandaise pour terminer le travail. Deux autres routes empruntées par les trafiquants d’ivoire sont Kamukumbi et Kabiriti, toujours situées entre la cité de Lubiriha et la pêcherie illégale du de Kasindi-port. Ces deux pistes mènent à Nyavugando dans la région de Bwera en Ouganda.

Pour atteindre Kampala, la capitale ougandaise, l’ivoire est enfoui dans des paniers de poisson frais dont les transporteurs jouissent d’une certaine faveur car censés transporter des denrées périssables. Ils ne sont pas contrôlés par les autorités à la frontière. Bien qu’aucune loi n’exempte les denrées périssables du contrôle, les autorités frontalières considèrent que les poissons peuvent pourrir s’ils retiennent le transporteur pendant une longue période. De l’Ouganda, l’ivoire est trafiqué vers la côte où il est transporté vers l’Asie par voie maritime.

Pour tenter de contrôler ces pistes poreuses, les gardes du parc de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ont mis en place un poste de patrouille permanent à Vimbao dans la même zone.Cependant, le trafic continue.

Du côté ougandais, Bashir Hangi, responsable des communications de L’autorité de la faune de l’Ouganda, dit qu’ils ont institué des points de contrôle à l’aéroport international d’Entebbe et sur les principaux sites d’accostage sur le lac Édouard, le lac Albert et le lac Victoria, mais plusieurs autres points frontaliers poreux ont permis au commerce illégal de continuer.

Carte montrant la répartition des hippopotames en Afrique et rapport de situation de l’UICN (2018)

Soutenir les communautés pour atténuer le braconnage et le trafic d’ivoire

Selon Charles (nom d’emprunt) un ancien braconnier installé Kyavinyonge dans le parc national des Virunga en RDC, le manque de projets bénéficiant aux communautés voisines des aires protégées est l’un des facteurs conduisant au braconnage.

Charles a cessé de braconner après que les rangers ont arrêté, tué et blessé certains de ses camarades braconniers. Depuis, il croit que l’implication de la communauté est la clé de la conservation.

“J’ai personnellement tué un hippopotame ainsi que quelques autres animaux dans ce parc des Virunga”, a-t-il révélé. “Sans travail, je trouvais incroyable qu’on m’interdise de chasser dans le parc mon seul moyen de gagner de l’argent rapidement.”

Quand les responsables du parc recrutent des ouvriers, ils font venir des gens d’ailleurs, c’est ce qui pousse beaucoup à détruire la faune et à envahir les aires protégées », a-t-il justifié.

Bashir Hangi, porte-parole de l’autorité de la faune de l’Ouganda, recommande l’implication des membres de la communauté à proximité des aires protégées dans la conservation. « Les conservateurs et les rangers ne peuvent pas être partout. Nous avons besoin du soutien de la communauté locale pour protéger ces hippopotames. L’avantage de la conservation appartient à nous tous. Impliquons tout le monde dans la protection des hippopotames déjà en voie de disparition », a déclaré Hangi.

De son côté, le chercheur en conservation Deo Kujirakwinja plaide pour l’instauration d’un programme de conservation intégré comprenant des projets de développement, des programmes de subsistance et des programmes de partage des revenus.

Avec le soutien du WWF, des projets de subsistance de l’UWA (Autorité de la faune de l’Ouganda) ont été lancés pour fournir des sources alternatives de nourriture et de subsistance à divers groupes communautaires vivant à proximité des parcs nationaux, ce qui les a aidés à sortir du braconnage. Il s’agit notamment de soutenir des projets d’apiculture, de rucher et de pisciculture.

En 2021, cité par l’équipe de presse du WWF , James Okware conservateur principal du Rwenzori Mountains dans l’ouest de l’Ouganda, a révélé que l’UWA a signé un protocole d’accord avec des communautés locales, y compris des groupes d’anciens braconniers, pour promouvoir “l’accès légal et réglementé ainsi que l’utilisation des ressources du parc.

Le gouvernement congolais et les pays voisins que sont l’Ouganda, le Rwanda et le Soudan du Sud devraient également mettre en place des mécanismes juridiques communs et de surveillance des frontières pour lutter contre le braconnage et le trafic d’hippopotames , selon Claude Sengenya, journaliste environnemental basé à Butembo (RDC).

“Les États de la sous-région doivent envisager une révolution technologique en implantant des dispositifs de suivi électronique sur les hippopotames pour permettre aux gardes du parc ou aux rangers de suivre les mouvements de ces grands mammifères”, a déclaré Sengenya.

En Ouganda, Abdulatwaib Asiku, responsable du district de Yumbe qui borde le Soudan du Sud, appelle à l’établissement de plus de postes frontaliers et douaniers dans la région du Nil occidental pour réduire le trafic d’animaux sauvages dans cette zone frontalière.

“Nous devons aussi avoir plus de points de douane à Busia, entre Maracha et la RD Congo, entre Koboko et la RD Congo, entre autres, pour réduire la porosité de notre frontière”, a recommandé Asiku.

Pour sa part Steen Omito, responsable du district de Pakwach, au nord du lac Albert, a déclaré que les pays d’Afrique de l’Est devraient établir une stratégie de réponse commune pour lutter contre le braconnage.

“Nous avons besoin d’un groupe de travail conjoint sur la conservation, où tous les pays d’Afrique de l’Est ont des représentants et contribuent conjointement aux ressources pour mener les opérations”, a noté Omito.

Cet article a été produit en partenariat avec InfoNile avec le financement de la JRS Biodiversity Foundation. Annika McGinnis, Primrose Natukunda et Jonathan Kabugo y ont contribué.

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