Le centre hospitalier FEPSI de Butembo, au Nord-Kivu, en RDC, enregistre une moyenne de 8 à 10 personnes qui se font consulter suite à une agression ou une violence sexuelle.
Ces statistiques alarmantes viennent de Docteur Gertrude Tamba, médecin traitant dans cette structure. Elle l’a donné à La Voix de l’UCG ce lundi 19 Juin, lors de la célébration de la journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles.
Gertrude Tamba a expliqué à La Voix de l’UCG que les cas de violences sexuelles que le centre hospitalier FEPSI traite sont pour la plupart des adolescents même si les jeunes et vieilles personnes sont aussi rapportées.
Elle se désole du fait que les personnes survivantes aux violences sexuelles viennent se faire soigner en retard alors que si elles viennent à temps certaines maladies et complications peuvent être évitées.
« Les victimes des violences sexuelles se retrouvent dans toutes les catégories d’âges. Nous enregistrons des enfants, des adolescentes, des jeunes et même des vieilles personnes. Nous avons une moyenne de 8 à 10 personnes que nous consultons par jour.
Malheureusement nous recevons ces victimes en retard alors que nous si nous les recevons dans le temps record d’au maximum 72 heures après le viol il y a des complications que nous pouvons éviter. Il y a des grossesses qu’on pouvait éviter, des IST, etc. Il y a des médicaments qui peuvent aider qui malheureusement expirent ici » a expliqué Gertrude Tamba.
Ce médecin traitant au centre hospitalier FEPSI a signifié à La Voix de l’UCG que les auteurs de ces cas de violences sexuelles traités au centre hospitalier FEPSI se retrouvent dans toutes les couches de la population.
Des familiers, aux étudiants et élevés à passant par les enseignants jusqu’aux policiers et militaires, toutes ces couches de la communauté sont citées comme auteurs par les différentes victimes.
Ismaël Kabuyaya