régime des bananes à cuire ‘Musa sapientum’, un des mets réguliers à midi.

Butembo : La technique de troueson améliore le rendement des bananiers

En adoptant la technique de trouaison, à base d’engrais organique, Paluku Salenge fait revivre la culture dans une région où elle avait été délaissée à cause d’une maladie virale. Explications. Les régimes de bananes à cuire « Musa sapientum » sont utilisés chaque jour dans la cuisine congolaise.

Pour creuser le trou du bananier, il faut « deux à trois jours de travail », selon Paluku Selenge. Un jeune plant est déposé dans le trou. Au fil des jours, le planteur dépose des déchets biodégradables qui serviront d’engrais au bananier. Comme dans toute agri[1]culture de survie, cer[1]tains n’innovent pas. Pire, on ignore sciemment les orientations des agronomes, puisqu’elles sont parfois exi[1]geantes. On pratique ainsi une agriculture routinière, épuisante et sans grand rende[1]ment. Ce qui fait qu’au fil du temps, le rendement devient de plus en plus faible. Mais on s’y accroche par survie comme un addict s’accroche à sa drogue. Pourtant, on peut faire mieux. Avec juste un peu de bonne volonté pour rendre cette agriculture paysanne généra[1]trice de revenus. C’est ce qu’a fait Paluku Selenge, éleveur et agriculteur dans les environs du village de Ndando, à une tren[1]taine de kilomètres de Butembo au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. Dans cette province de l’est de la RDC, le bananier entre dans cette catégorie des cultures que l’on pratique juste parce que le sol est favorable et qu’elle est peu exigeante. Pour[1]tant, la banane Gros Michel (Musa paradisiaca) et la banane à cuire (Musa sapientum) font partie des mets prisés pour le repas de midi. Le bananier a toujours été une culture florissante dans les Kivus et l’ex-province orien[1]tale. Néanmoins, en 2001, il a été attaqué par une mala[1]die connue localement sous le nom du « Sida du Bananier ». Le Wilt bactérien du bananier (Banana Xanthomonas Wilt) décima une grande partie des bananeraies. Le seul mode de lutte était la coupe et l’inci[1]nération des plants infectés. Beaucoup remplacèrent alors le bananier par l’eucalyptus pour le bois de chauffe.

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