Entre 2019 et 2023, le taux de mortalité maternelle a été évalué à 40,3 décès pour 100 000 naissances dans les zones de santé de Butembo, Musienene, Vuhovi et Kalunguta, relevant de la Division Provinciale de la Santé (DPS), antenne de Butembo au Nord-Kivu. C’est ce qui ressort du travail de mémoire de l’étudiant Paluku Kyanamire Jean-Bon de la faculté de médecine de l’Université Catholique du Graben (UCG), dont les résultats de recherche ont été présentés et défendus mercredi 3 avril 2025, au cours de la séance de soutenance des mémoires organisée à l’UCG.
Le travail de mémoire de l’étudiant Kyanamire Jean-Bon traite de l’épidémiologie de la mortalité maternelle à l’Est de la République Démocratique du Congo, cas des zones de santé de Butembo, Musienene, Vuhovi et Kalunguta pendant une durée de cinq ans, soit de 2019 à 2023.
« Je suis parti du problème selon lequel il y a plus de décès maternels dans les dites zones de santé, et qu’il s’agirait d’un problème de santé publique. Nous avons mené nos recherches sur base d’un questionnaire d’enquête, nous avons d’abord pris les fiches de revue des décès qui sont disponibles au niveau des zones de santé. C’est sur base de ces fiches-là que nous avons collecté nos données, et puis nous avons trouvé des résultats selon lesquels un taux de mortalité maternelle serait 40,3 décès pour 100 000 naissances à l’accouchement dans ces quatre zones de santé », explique-t-il.
À la base de cette situation : l’insuffisance de matériels nécessaires garantissant la maternité à moindre risque, les diagnostics mal posés, mais également les grossesses précoces constituant un risque de mortalité maternelle.
Pour y mettre fin, ce chercheur recommande :
« Aux autorités administratives d’équiper les établissements de santé en matériels de prise en charge de la gestante et de son nouveau-né, de former les prestataires de santé à la maternité à moindre risque et à la SONI, ainsi que de notifier et auditer tout cas de décès maternel. Alors, pour les gestantes, il faut le respect du calendrier des séances de CPN, se présenter en temps dans les formations sanitaires et éviter le mariage précoce, comme nous l’avons dit précédemment. Et aux prestataires de soins, de promouvoir la CPN recentrée et de référer en temps tout cas problématique », a-t-il recommandé.
Après cette étape, l’étudiant Paluku Kyanamire Jean-Bon se propose de poursuivre les recherches afin d’apporter sa contribution à l’amélioration de la prise en charge maternelle dans sa province sanitaire.
Jackson Sivulyamwenge