Quels sont les types de traitement traditionnel et moderne des lésions ostéo-musculaires dans les villes de Butembo et de Beni et quelles sont les complications de ces traitements? Dr Erick MUTHUNDI y répond dans son mémoire de spéciation en chirurgie

L’Université Catholique du Graben (UCG) a accueilli, ce mardi 19 novembre 2024, la soutenance du mémoire de spécialisation en chirurgie du Dr Éric Sivendera, dans le cadre du consortium universitaire pour le troisième cycle en médecine. Ce programme regroupe trois institutions de renom : l’UCG, l’Université de Goma (UNIGOM) et l’Université Officielle de Bukavu (UOB). Ensemble, ces institutions offrent des formations spécialisées de haut niveau pour renforcer les compétences des professionnels de santé en RDC.

Intitulé « Les lésions ostéomusculaires dans les villes de Butembo et Beni : Aspects épidémiologiques et thérapeutiques traditionnels et modernes », le mémoire repose sur des données collectées dans six structures de santé à Beni et Butembo.

La recherche a exploré les blessures affectant les os, muscles, articulations et tissus associés dans ces deux villes, en comparant les approches traditionnelles et modernes de leur traitement. Selon le constat du chercheur, la population affectée est principalement constituée de jeunes, qui représentent la majorité des cas de lésions ostéo-musculaires.

Les patients privilégient les soins traditionnels pour leur coût abordable et leur rapidité relativement appréciée. Cependant, ces pratiques comportent des risques, notamment des complications dues à l’absence de normes médicales rigoureuses, déplore Dr Éric. Un autre constat majeur est l’incertitude du diagnostic, car malgré le recours fréquent aux tradipraticiens, la majorité des patients ne recommandent pas ces traitements à leurs proches en raison de leur fiabilité limitée.

L’étude met en avant plusieurs recommandations pour améliorer la gestion des lésions ostéo musculaires :

1. Réglementer les pratiques traditionnelles : Pour Dr Éric, l’État devrait encadrer légalement les activités des tradipraticiens afin de réduire les risques pour les patients.

2. Encourager la collaboration : Il préconise une coopération entre les tradipraticiens et les structures médicales modernes pour garantir des soins de meilleure qualité.

3. Sensibiliser la population : Le spécialiste, examiné par un jury composé d’éminentes personnalités, appelle à une meilleure information de la population sur les dangers des soins non réglementés et à encourager le recours aux solutions médicales modernes.

À noter que Dr Sivendera, riche d’une expérience acquise en RDC et à l’étranger, notamment au Kenya, a choisi de revenir à l’UCG pour obtenir un diplôme congolais. Ce choix témoigne de son attachement à contribuer au développement du système de santé dans son pays natal.

Le jury pour évaluation de ce mémoire de  ce mémoire composé de Dr Tsongo Kibendelwa Zacharie, Professeur Ordinaire, Interniste, Agrégé de l’Enseignement Supérieur à l’Université de Kisangani, Membre et Président; Dr Mbo Mukonkole Jean-Paulin, Professeur Ordinaire, Agrégé de l’Enseignement Supérieur à l’Université de Kisangani, Membre et Secrétaire; Dr Uwonda Akinja Séverin, Professeur Ordinaire, Agrégé de l’Enseignement Supérieur à l’Université Officielle de Mbuji-Mayi, Directeur, Membre; Dr Kasereka Masumbuko Claude, Professeur Associé, Université Catholique du Graben, Co-Directeur, Membre; Dr Barhwamire Kabesha Théophile, Professeur, Agrégé de l’Enseignement Supérieur à l’Université Officielle de Bukavu, Membre; Dr Paluku Sabuni Louis, Professeur Ordinaire, Université officielle de Ruwenzori, Suppléant; Dr Kavira Malengera Céline, Professeur Associé, Université de Goma, Santé publique, Suppléant; ce jury a octroyé une distinction à Dr Erick Muthundi. La collation de grade aura lieu ce vendredi 22 octobre après la défense publique de la thèse de Dr Kilangalanga. 

 Georges Kisando Sokomeka 

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