Pendant des décennies de protection de l’environnement dans le pays, le gouvernement et les ONG n’ont pas réussi à résoudre le problème de l’accaparement des terres et de la violence à l’encontre des communautés indigènes. Les mesures prises ces dernières années, telles que la formation, le mécanisme de règlement des griefs et les garanties, sont inadéquates compte tenu des failles systémiques du modèle actuel de conservation des forteresses.
Ce rapport explique en détail comment les forces de sécurité et les éco gardes chargés de la “protection de l’environnement” et les ONG de conservation qui gèrent certains parcs nationaux, comme le World Wildlife Fund (WWF) et la Wildlife Conservation Society (WCS), sont responsables d’actes de violence et d’atrocités horribles commis à l’encontre des communautés autochtones.
Les forces de sécurité et les éco gardes jouissent de l’impunité pour ces crimes malgré le financement fourni par les gouvernements allemand et américain pour le soutien matériel et leur formation.
Pendant des années, les communautés autochtones de la RDC ont cherché en vain à obtenir justice en intentant des procès devant les tribunaux nationaux.
Les membres de la communauté Batwa expulsés du parc national de Kahuzi-Biega ont saisi la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, alléguant que les violences, les viols, les meurtres et les incendies criminels dont leur peuple a été victime constituent des crimes contre l’humanité.
En juillet 2024, la Commission africaine a reconnu les droits des Batwa sur leurs terres et a ordonné au gouvernement de la RDC de restituer les terres à leurs propriétaires légitimes, de les indemniser et d’assurer leur pleine protection.
En 2019, le monde de la conservation internationale a été secoué par des rapports faisant état de scandaleuses violations des droits de l’homme perpétrées à l’encontre des communautés locales par les forces de sécurité dans les aires protégées (AP) gérées par le World Wildlife Fund (WWF) en Asie et en Afrique1.
Ces abus, qui comprennent des passages à tabac, des tortures, des viols et des meurtres, ont suscité choc et perplexité, car ils sont en totale contradiction avec les images conventionnelles de l’altruisme et de l’amour de la nature.
Complètement en contradiction avec les images conventionnelles de gardes forestiers désintéressés qui risquent leur vie pour sauver les espèces sauvages menacées par les braconniers.
Le secteur de la conservation (les organisations internationales de conservation, les organismes donateurs et les autorités nationales de conservation) a réagi de diverses manières.
Le WWF a considéré ces incidents comme des cas malheureux, mais isolés, représentant le comportement policier excessif de la part d’un petit nombre de forces de sécurité qui avaient dépassé les limites de leur mission, quelques pommes pourries.
Pourtant, les actes de torture, les viols et les meurtres correspondent davantage à des campagnes de terreur organisées qu’à des incidents aléatoires.
Les gouvernements qui soutiennent les efforts internationaux de conservation ont réagi en prenant diverses mesures. Des enquêtes officielles ont été menées.
Des enquêtes officielles ont été menées, le financement de certaines aires protégées gérées par le WWF a été gelé et une nouvelle législation a été élaborée par le Congrès américain, qui a imposé des exigences plus strictes en matière de droits de l’homme pour le financement des aires protégées. Cette législation prévoyait notamment l’ajout de garanties sociales, la formation des forces de sécurité, la mise en place de mécanismes de réclamation et la nécessité pour les défenseurs de l’environnement extérieurs d’obtenir le consentement libre, préalable et éclairé des communautés concernées par le projet, préalable et informé des communautés sur les terres desquelles ils cherchent à mener leurs initiatives.
L’un des cas impliquant le WWF s’est produit dans le parc national de la Salonga en République démocratique du Congo (RDC).
En 2022, le Minority Rights Group (MRG) a fait de nouvelles révélations sur les abus commis dans un autre parc national de la RDC, Kahuzi-Biega, où une campagne militaire a été organisée contre les Batwa indigènes par des contingents conjoints d’éco gardes du parc et d’écologistes.
Une campagne militaire a été organisée contre les indigènes batwa par des contingents conjoints d’éco gardes du parc et de soldats de l’armée congolaise de juillet 2019 à décembre 2021. Cette campagne a donné lieu à un large éventail d’abus horribles : Torture, meurtre, viol collectif, bombardements de villages, enfants brûlés vifs, décapitation et prélèvement de parties du corps comme trophées.
La campagne de terreur organisée a utilisé des méthodes développées pendant vingt-cinq ans de guerre dans l’est de la RDC,7 qui ont été utilisées contre les civils – les premiers intendants de la terre – au nom de la conservation, avec un financement important des contribuables allemands et américains.
La RDC compte 41 aires protégées (AP) : Neuf parcs nationaux et 32 réserves de différents types – Faune, Nature, Chasse, Biosphère, Communauté, etc.
Ces 41 aires protégées couvrent 32,43 millions d’hectares (ha), soit environ 14 % du territoire national.
La protection de ces zones a eu un coût élevé pour les moyens de subsistance et les droits humains fondamentaux des communautés locales et des populations autochtones qui ont été exclues de leurs terres ancestrales.
Ce rapport a pour but de répondre aux questions essentielles suivantes : Pourquoi les populations locales ont-elles été violées, torturées et assassinées au nom de la protection de la faune et de la flore de la RDC ? Quels sont les facteurs institutionnels et politiques qui ont produit de tels résultats ? Comment la conservation devrait-elle évoluer pour prévenir de tels abus ?
Comment la conservation doit-elle évoluer pour éviter que de tels abus ne se produisent ?
Téléchargez le rapport entier sur ce lien : https://www.oaklandinstitute.org/sites/oaklandinstitute.org/files/from-abuse-to-power.pdf