La 11e édition du Café Littéraire a vécu ce dimanche 23 juin en ville de Butembo. Cette activité organisée par plusieurs organisations des jeunes met autour d’une table une centaine des jeunes pour réfléchir sur un sujet.
En marge de la journée internationale de l’enfant africain, célébrée chaque 16 juin, de l’environnement, chaque 5 juin et à l’approche de la journée de l’indépendance de la RD Congo, cette 11e édition a eu pour thème: ““ Réflexion sur les Droits de l’Enfant Africain Face aux défis environnementaux”.
Les jeunes membres du Cénacle des Jeunes Ecrivains du Congo, de la communauté U-Report Butembo, Cercle Culturel Les Dauphins, Plume d’or et autres, en plus des poésie, de la musique, ont échangé autour de plusieurs thèmes dont: “L’approche One Health, une opportunité pour la jeunesse congolaise” présenté Mukulu Vulotwa Hervé, éditeur de Green Afia.
En voici le contenu:
Bonjour à tout le monde. C’est au tour de ce concept One Health et de ce que nous en tant que jeunes nous le comprenons, l’appliquons et comment il peut s’avérer une opportunité que nous allons discuter durant ces minutes qui nous sont accordées.
C’est pourquoi, ce mini-exposé est configuré en trois :
I. Les définitions des concepts
II. La compréhension du concept One Health
III. La jeunesse et l’ approche One Health: application et opportunités
IV. La conclusion
- La définition des concepts
Nous allons directement commencer le premier point. A savoir la définition des concepts: One Health et la jeunesse.
One Health est un concept anglais qui se traduirait littéralement par “une santé”. Les francophones préfèrent traduire par « Une seule santé » pour faire référence au contenu du concept.
En effet, il s’agit de considérer trois orientations sanitaires comme une seule dans la recherche des problèmes sanitaires transversaux. Il s’agit de la santé des animaux, des végétaux et humains qui vivent dans un environnement qui est en perpétuel changement mais dont les changements ont pris une autre allure à cette ère inquiétante de l’anthropocène. Une ère durant laquelle le changement est principalement dû aux activités humaines.

Pour le concept “ jeunesse”,
Dans certains cas, les Nations Unies quand elles s’adressent aux jeunes, elles s’adressent à la tranche d’âge de 15 à 24 ans, le terme « enfant » désignant par conséquent toute personne âgée de moins de 14 ans.
Les Nations unies ajoutent que la jeunesse est une période de transition de la dépendance à l’indépendance et à l’autonomie. Cette transition se déroule à différents moments selon différents droits, par exemple concernant l’éducation, l’emploi et la santé sexuelle et procréative, et dépend entre autres du contexte socioéconomique.
Dans un projet de loi déposé à l’Assemblée nationale en 2020 , l’âge dit de la jeunesse en RDC est limité entre 15 et 35 ans selon le ministre de la jeunesse à l’époque Billy Kambale. Je ne sais si cette loi est déjà validée. Nous pouvons chercher ensemble
- La compréhension du concept One Health
Alors pour entamer le deuxième point, qu’est ce la jeunesse peut comprendre par l’approche one Health?
Pour la petite histoire, il faut noter que l’approche One Health n’est pas assez vieille comme conceptualisation. Connu depuis environ un siècle, c’est n’est qu’en 1984 que l’épidémiologiste américain Calvin Schwab lançait le concept “One Medecine”, “une seule medecine” en francais allant vers une médecine comparée entre la médecine animale et la médecine humaine et qui s’est rapidement conceptualisé comme une seule santé avant même les années 2020.
Il a notamment fait l’objet d’un accord tripartite signé en 2010 entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).
Il ne prend de valeur exponentiel qu’après la pandémie récente de covid_19 et qui a remis en évidence certaines réalités. Le coronavirus comme la plupart des épidémies qui ont ravagé l’humanité au fils de l’histoire sont d’origine animale. Particulièrement , chez nous avons l’expérience de la covid_19, de Ebola, de la variole du singe (monkey pox) en cours dans certaines régions de nos provinces du Nord-Est de la RDC et celle qui transmettait dernièrement des os des vaches vers les bergers après blessures, dite la fièvre du charbon.
Dans le monde on parle des épisodes de peste, de grippe, de la rage qui ont fait des milliers des morts humaines et animales.
En outre, de nombreuses questions transversales, notamment la résistance aux antimicrobiens, la sécurité alimentaire, le changement climatique et la faiblesse des infrastructures de soins de santé se trouvent ainsi abordées dans une perspective multisectorielle et multidisciplinaire, ce que garantit l’approche « Une seule santé ».
Ainsi , en tant que jeunes, que nous serions tous, si nous étions européens car pour eux, même en 40 ans on est encore jeunes, et surtout les jeunes qui sont la majorité d’entre nous sont les plus concernés.

III. La jeunesse et l’ approche One Health: application et opportunités
Pour que cette approche marche, il faut le comprendre et l’appliquer. La jeunesse , pour la RDC, par exemple ; en avril 2012, le ministère de la jeunesse estimait que les enfants et les jeunes de moins de 25 ans représentent plus de 68% de la population congolaise.
C’est une proportion très importante qui peut faire réussir ou échouer une politique nationale.
Ainsi notre première tâche en tant que jeunes est de comprendre et appliquer l’approche One Health dans notre environnement.
C’est par notre comportement que nous allons transmettre cela aux plus jeunes, c’est-à-dire les enfants et aux vieux, les parents et grands-parents. Cela se fait par des gestes très simples.
Tout jeunes, nous sommes ceux qui s’occupent de l’élevage dans nos ménages, par exemple. Cobayes, cochons, chèvres, lapins et volailles,… ce sont nos tâches journalières. Malheureusement quand l’âge auquel nous comprenons le pourquoi de garder l’étable, le poulailler ou la porcherie propre, nous abandonnons ce travail disant qu’il ne revient pas aux adolescents, élèves et jeunes adultes étudiants que nous devenons que réaliser ces genre de travail et ca sonne comme une corvée pour les plus jeunes.
Pourtant c’est avec l’hygiène de notre corps , de notre environnement, nos châteaux forts, je ne sais pas s’ils existent toujours, des cages que nous devons appliquer et enseigner cette approche one Health, pour éviter la transmission des maladies dites des mains sales , la transmission des maladies à travers des puces, des moustiques, des mouches,… Et nous savons tous combien coûte un séjour à l’hôpital. Surtout pour nos familles vivant sans revenu régulier et suffisants.


Notre deuxième tâche en tant que jeunes est de prendre l’approche One Health comme une opportunité.
En effet, les jeunes du monde entier sont trois fois plus susceptibles d’être au chômage que les adultes, notent plusieurs rapports.
Par conséquent, dans la quête de l’emploi, les jeunes employés doivent souvent faire face à des conditions de travail précaires.
Ainsi, cette approche représente une sérieuse opportunité pour la jeunesse congolaise en particulier et du monde en général.
L’application même de cette approche est une opportunité. Car sa faisabilité demande encore des conceptions innovantes. La jeunesse est une mine perpétuelle d’innovation. L’approche « One Health » est multisectorielle ce qui fait que l’innovation est possible dans chaque secteur et dans plusieurs orientations dans chaque secteur.
Prenons seulement la vulgarisation de cette approche, elle demande des conceptions de moyens de sa vulgarisation que ca soit en dans les structures sanitaires (santé) , dans les ménages (sociologie), en économie, dans les technologies de l’information et de la communication,…
On peut donc innover dans la manière de vulgariser socialement, académique, numériquement les approches d’une seule santé.

Wathi: https://www.wathi.org/lentrepreneuriat-des-jeunes-en-afrique-groupe-de-la-banque-mondiale-avril-2022/
En conclusion
Jeunes, nous sommes appelés à saisir les opportunités qu’offre l’approche d’une seule santé non seulement pour résoudre les défis auxquels fait face notre terre, la seule encore vivable que nous connaissons jusque-là, afin de vivre durablement et s’en sortir en donnant un sens nôtre vie par notre utilité sociale. Et surtout apprenons à “agir localement pour impacter globalement.”